J’ai rattrapé mon retard en ce qui concerne les enquêtes de Gamache en poche.
Dans Un long retour, Armand Gamache est fraîchement retraité de la Police, et prend plaisir avec les petits bonheurs simples du quotidien, quand Clara, la peintre, ose enfin s’ouvrir à lui. Peter, son conjoint, a disparu depuis plus d’un an, une séparation qu’elle a souhaité avec un rendez-vous donné l’année suivante à la même date et même heure, seulement, la date est passée depuis 15 jours, et il n’a pas donné signe de vie… Gamache, aidé de ses anciens collègues vont donc partir à la recherche d’indices avant de mener une véritable enquête qui va nous emmener à Toronto puis dans l’est du pays, dans les contrées presque sauvages où le Saint Laurent rejoint l’Océan, sur les rares traces laissées par Peter. Ce tome s’intéresse essentiellement à l’art, puisque Peter est un peintre renommé, et nous offre des introspections des personnages autour de l’art, mais aussi de ce qui nous lie. On va découvrir le passé étudiant de Clara et Peter. Ce qui affleure habituellement dans les romans de Louise Penny concernant la peinture, les œuvres plastiques, prend toute sa place ici, est vraiment développé et je l’ai lu avec beaucoup d’intérêt. L’action est plus marquée dans la dernière partie du livre, mais j’ai savouré toute l’histoire.
Avec Un outrage mortel, on retrouve Gamache à la tête de l’école de Police de la Sureté qui a été largement gangrénée par la corruption. Il garde, en tant que professeur, son ennemi Leduc et engage celui qui avait été son ami de toujours, passé ensuite du côté obscur, Brébeuf, comme professeur également, comptant sur l’idée de conserver ses ennemis à ses côtés pour mieux les surveiller, et si possible, concernant Leduc, trouver la faille qui le fera tomber. Il doit également sélectionner les nouveaux étudiants, dont une certaine Amélia à qui il donne sa chance, alors qu’elle ne semble pas avoir le profil adéquat et que Leduc l’avait écartée. En tant que directeur de l’école, comme les professeurs et les étudiants, il habite sur place et ainsi, organise des soirées discussion en fin de semaine, où il invite une poignée d’étudiants, comme cela se fait beaucoup sur le continent. De l’autre côté, à Three Pines, Ruth et Clara, en exhumant tout un tas de documents qui remplissait un coffre présent dans le bistrot, trouve une étrange carte du village, avec des illustrations intrigantes (un bonhomme de neige, une vache, une sorte de pyramide…), Gamache va en faire des copies pour 4 de ses étudiants à qui il tente d’enseigner les ficelles d’une véritable enquête… Mais un matin, Leduc est retrouvé mort d’une balle dans la tête, dans son appartement et une des copies de cette carte se trouve dans le tiroir de sa table de chevet. D’un côté, Isabelle Lacoste, enquête sur l’homicide, pendant qu’Armand et ses amis, encadrant les 4 étudiants, va essayer d’en apprendre d’avantage sur cette carte et son rôle dans ce meurtre. Petit à petit, on découvre les secrets des uns et des autres, et on en apprend encore un peu plus sur Gamache. Il y a aussi beaucoup d’humour, par toutes petites touches ici et là. Et c’est toujours un plaisir que côtoyer les habitants de ce village isolé.
Restons sur le continent américain, faisons le plein de nature sauvage, telle qu’elle existait encore à la fin du XIXe siècle, en suivant les pas du naturaliste John Muir. J’apprécie beaucoup les illustrations de Lomig qui nous plonge, en noir et blanc, mais avec de nombreux détails, dans cette nature luxuriante. Une belle réflexion, qui reste moderne, de la part de John Muir au sujet de la nécessité de préserver de vastes zones naturelles, une marche de 1500 km très instructive et bienfaisante.
Et je me suis fait plaisir avec un chèque cadeau en m’offrant, entre autres, ce bel album jeunesse sur le thème de l’été. J’avais acheté celui de l’Automne et je vois que je ne l’avais pas présenter, alors faisons d’une pierre deux coups : Pour le moment, il existe 3 albums de cette famille ours (l’autre se déroule à Noël, et oui, c’est très étonnant que je ne me le sois pas encore procuré…). Dans l’album de l’été, les 4 enfants ours décident d’aller dormir à la belle étoile sans leurs parents, ils sont sûrs de ne pas prendre peur, mais les animaux qu’ils vont rencontrer lors de cette soirée vont les inviter à s’abriter de l’orage qui gronde au loin, ils vont ainsi savourer la pluie, bien abrités par la grotte de la chauve-souris, observer les changements dans la nature avant et après l’orage, comme ce ruisseau qui était à sec, et rentrer chez eux au matin, heureux de leur belle aventure. Les parents apprennent ainsi à faire confiance à leurs enfants et à les laisser grandir. Une belle histoire familiale pour savourer les plaisirs de l’été et apprendre à grandir en confiance. Et dans celui de l’automne, les 4 frères et sœurs vont découvrir l’automne, ses plaisirs, sa beauté et les petites tracasseries auxquelles leurs parents apporteront leur savoir faire et une bonne dose de tendresse et de miel. Les illustrations de ces albums sont adorables, réalisées à l’aquarelle, pleines de douceur et de poésie. Un vrai charme pour les yeux ♥
{ Aux Bonheurs de Sophie } 
J’ai noté cette auteure sur ma liste.
Vu la conjoncture morose, je vais aller puiser dans les livres « jeunesse » de la médiathèque, cela fera du bien à ma matière grise.
Bon week-end.
Sylvie
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