Lecture

Ce qui nous rend vivants / Blizzard / Tant que le café est encore chaud / album et bandes-dessinées

Vacances et petit séjour à Valenciennes pour retrouver Miss (qui n’avait pas de vacances à la Toussaint cette année) m’ont permis de prendre du temps pour lire : en voiture, à côté de Miss, dans la chambre d’hôte…

J’ai commencé par terminer (😁) Ce qui nous rend vivants des autrices Emma Green que je suis allée rencontrer, avec une amie, à la Fnac de Nantes lors d’une dédicace, l’occasion de se voir enfin ! Auparavant, mon amie et moi avons pris le temps d’un thé au salon la Passagère, situé dans le Passage Pommeraye, c’est une habituée, j’ai découvert avec plaisir ! Et puis nous avons retrouvé « Emma » et « Green », nous avons joué les fans ! J’avais acheté mon exemplaire chez mon libraire l’avant-veille (c’est pourquoi il est apposé l’autocollant Fnac), mais j’ai également acheté sur place un autre exemplaire pour une autre amie qui n’avait pas pu s’inscrire…

Il s’agit donc de leur dernier roman, et pour avoir lu Oh my Lord ! entre l’avant dernier et celui-ci, je peux constater une belle progression dans leur écriture. Si vous avez apprécié regarder Urgence, Grey’s anatomy, c’est la même ambiance, avec une meilleure histoire concernant les personnages. Cléo, étudiante en médecine, fille d’un psy renommé qui a pourtant du mal à communiquer avec sa fille unique qui était si proche de sa mère, pédiatre, décédée dans un accident de voiture l’année précédente, commence son internat, par choix, aux urgences de l’hôpital public de Chicago. Et alors qu’elle pourrait profiter de la somptueuse demeure familiale, elle a préféré louer une petite chambre en face des urgences, ses voisins étant d’autres internes comme elle. Mais ce qu’elle n’avait pas prévu, c’est que la porte de son appartement ferait face à celle de Carter, une ancienne connaissance avec qui elle avait partagé une amitié au début de ses études de médecine, jusqu’au jour où, semble-t-il, il l’a trahie… De son côté, Carter est toujours resté très secret sur sa vie, en dehors des conquêtes qu’il semble collectionner… Chacun a ses amis, mais ils vont également devoir travailler ensemble, surmonter leurs désaccords, et puisqu’il s’agit d’une romance, vous imaginez bien que ces deux-là finiront par s’entendre… Au fil de l’histoire, l’on va en apprendre d’avantage sur l’un et l’autre, ce qui les pousse à agir comme ils le font. C’est ainsi que l’on va découvrir que Carter est pratiquement l’homme parfait qui a un immense respect pour les femmes, et comment il est devenu cet homme. Et l’on va comprendre les motivations de Cléo et voir son évolution au fil des mois et de tout ce qu’elle va découvrir au sujet de Carter, de sa propre mère… Si j’ai lu les premiers chapitres avec une simple curiosité, j’ai été rapidement happée par l’histoire et ses multiples rebondissements (de bons rebondissements) qui m’ont donné envie de tourner les pages encore et encore ! On y retrouver plusieurs thèmes : l’hôpital public et le manque de moyens, la famille, le consentement, l’attitude des hommes, la maladie, l’amitié… Vraiment, un bon roman qui m’a arraché des larmes d’émotion.

Ensuite, j’ai enchaîné sur un roman que nous avions acheté pour Le Prince cet été à Autun (La promesse de l’aube, au bout du passage couvert), il l’a lu sans être vraiment conquis, alors que pour ma part, j’ai vraiment apprécié !

Nous suivons, tour à tour, 4 personnages concernés par une situation de départ, l’une d’eux, Bess, est sortie dans la tempête de neige avec un jeune garçon, nous sommes en Alaska, et ce dernier lui a lâché la main, elle ne le retrouve plus. Constatant l’absence de ces deux là, Benedict va demander de l’aide à son voisin Cole, même si l’entreprise semble vaine. Et puis, il y a Freeman, qui semble ne pas avoir sa part dans cette recherche, mais dans ce roman chorale, au fil des pages, on découvre qui sont les différents protagonistes, pourquoi ils sont venus se terrer au fin fond de l’Alaska, quelles sont leurs histoires et comment ils sont liés les uns aux autres… C’est une sorte de puzzle à monter chapitre par chapitre. C’est un roman qui s’intéresse à la psychologie de chacun, plus qu’au paysage puisque l’action se déroule pendant une période où l’on ne distingue rien… Je l’ai trouvé prenant, bien écrit, loin d’être lisse, une belle découverte.

Blizzard, Marie Vingtras

je n’avais pas prévu assez de lectures, aussi, à Cambrai, nous sommes entrés dans une librairie, et j’ai choisi ce livre dont j’avais lu une bonne impression dans le club de lecteurs dont je fais partie et je n’ai pas regretté mon achat.

À Tokyo, il y a un café qui permet de voyager dans le passé, seulement, il y a de nombreuses règles pour remonter le temps : il faut attendre le bon moment, car il s’agit de s’assoir à une place précise qui ne se libère qu’une fois par jour, on ne peut faire le voyage qu’une seule fois et seulement le temps nécessaire pour boire un café avant qu’il ne soit froid et bien d’autres règles très strictes. Nous allons faire la connaissance de quelques personnages, le patron du café et sa femme, la serveuse, une dame en robe blanche, intrigante, un monsieur qui semble perdre la mémoire, son infirmière (ou plus ?), et deux autres personnes. Certaines vont vouloir faire ce saut dans le passé, même si elles savent que ce qui se passera, le temps d’un café encore chaud, n’influera d’aucune façon sur le présent, mais pendant ce moment, la personne concernée ne reste pas simple spectatrice… Peut-être est-ce là, tout de même l’occasion, de revenir sur une parole prononcée, un geste que l’on regrette ne pas avoir fait, si cela ne modifie pas le présent, peut-être aura-t-il une autre influence ? C’est en lisant ce court roman que l’on peut le découvrir. Cela se lit avec plaisir, un agréable moment « hors du temps ».

Puisque j’avais beaucoup apprécié (ainsi que mes élèves) Promenons-nous dans les bois, je me suis offert L’anniversaire du grand chêne. Sur le même principe, un cherche et trouve des animaux de la forêt au fil des saisons, ici, ce sont les 500 ans du grand chêne qui se préparent et il faut bien toute une année pour que tout soit prêt à temps ! À la fin de l’album, quelques pages documentaires (et recherche d’autres détails) ainsi que des idées pour fêter un anniversaire.

Nous avons également acheté le dernier Astérix et c’est un excellent cru ! Dans la veine des auteurs d’origine, beaucoup de texte, sur le thème du développement personnel, c’est très drôle et bien vu ! Le nouveau personnage est inspiré à la fois de Bernard-Henri Lévy et de Dominique de Villepin (moins flagrant), il est envoyé par César à qui il a promis que sa nouvelle technique aiderait les romains à prendre possession de l’irréductible village en douceur… Est-ce que cela va fonctionner ? C’est sans compter sur la sagacité d’Astérix qui ne s’en laisse jamais compter ! C’est validé pour nous !

Astérix : L’iris blanc, Fabcaro et Didier Conrad

J’avais emprunté ces trois bandes-dessinées à la bibliothèque :

La jeune femme et la mer est une quête artistique de l’autrice Catherine Meurisse. Elle a résidé un temps dans une villa japonaise pour s’inspirer des paysages du pays, elle va faire faire des rencontres pour accompagner sa quête et comprendre que les japonais et les européens n’appréhendent pas la nature de la même façon, que ce soit par l’illustration ou par les mots. C’est un très bel album, mais j’ai trouvé la quête assez complexe (je ne suis pas une artiste), cependant cela m’a également permis de mieux comprendre le processus de création, ce qui est en jeu, ce que l’artiste recherche à transmettre et comment…

La jeune femme et la mer, Catherine Meurisse

Appréciant David Ratte et sa collection Le voyage des pères, j’ai voulu tenter cette nouvelle série (2 titres) : Réfugiés climatiques et castagnettes. Le dérèglement climatique est à présent si important, que les habitants de l’Europe du sud se voient contraints de fuir leurs pays vers le nord. En France, tout foyer disposant d’espace suffisant se voit dans l’obligation d’accueillir ces réfugiés. C’est l’État qui organise la répartition et participe aux frais, mais bien sûr, ça n’est pas si simple d’accueillir une ou plusieurs personnes chez soi. Il y a la barrière de la langue, voir de la culture, et puis, comme toujours, il y a ceux qui arrivent à contourner l’obligation (généralement, ceux qui en ont le plus les moyens). C’est ainsi que Louis disposant d’un grand appartement parisien, se voit attribuer la grand mère d’une famille hébergée quelques étages au-dessus, c’est d’autant difficile pour lui qu’il a des TOC… Mais au fil du temps, des complications et de l’entraide, chacun va évoluer dans ce contexte si spécial… C’est nettement moins mordant que Le Voyage des pères, mais cela se laisse lire, cependant, j’ai lu ces deux tomes sans grande conviction, il manque de quelque chose… Le sujet est bon (et angoissant également), les travers des différents personnages sont plutôt bien vus, mais je m’attendais à quelque chose de plus drôle et plus caustique…

4 commentaires sur “Ce qui nous rend vivants / Blizzard / Tant que le café est encore chaud / album et bandes-dessinées

  1. J’apprécie les livres d’Emma Green. Il y en a quelques uns à la médiathèque.
    Quant aux auteurs japonais, c’est un vrai régal à découvrir.
    Bon week-end au sec.
    Bonne reprise lundi.
    Sylvie

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  2. Le premier me tente bien, je le note au cas où … Je n’avais pas compris que Emma et Green était deux personnes différentes ! 😉
    Bon week-end Sophie
    Cathy

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  3. Je viens de finir  » ce que vous cherchez est a la bibliotheque » C’etait sympa.
    J’ai trouve « promenons nous dans les bois » des memes autrices, qui a l’air charmant.
    Et je vais me lancer dans Kawaguchi, ca a l’air sympa et ma biblio a tous les tomes!
    Merci pour tes recommendations, tu nous fais toujours decouvrir des nouveaux livres 🙂
    bises

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  4. Le roman japonais me fait de l’œil depuis un moment…
    Catherine meurisse, j’adore, son roman graphique est superbe, je l’avais lu après la superbe expo au centre Tomi Ingérer ( centre de l’illustration de Strasbourg, magnifique musée que je te conseille si vous tentez l’expédition vers l’Est) je fais de temps à autres le trajet dans l’autre sens, en voiture c’est épouvantable…et en train…mieux vaut prendre le direct….j’ai connu bien des galères à la gare Montparnasse!
    Bonne rentrée
    Bises

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