Lecture

Le royaume désuni / Le loup / albums jeunesse

Voici un roman vraiment léger et pétillant où il est question de chocolat, mais pas seulement… Nous suivons la famille de Mary depuis la fin de la Seconde guerre mondiale jusqu’en 2020. L’essentiel de l’intrigue se déroule à Bournville, à côté de Birmingham, la ville des chocolats Cadbury (mais peut-on vraiment appeler cela du chocolat ? Oups, je m’égare ! *). Le roman est découpé en grands chapitres qui vont suivre l’histoire anglaise à des moments clés pour son peuple : le 8 mai 1945, le couronnement de la reine Elisabeth II, la finale de la Coupe du Monde de 1966 qui a lieu à proximité, l’investiture du Prince de Galles en 1969, Le mariage de Charles et Diana, Les funérailles de Diana, et le 75e anniversaire de la victoire, le 8 mai 2020 en temps de confinement. C’est donc l’histoire d’une famille, autour de l’usine Cadbury qui emploie certains de ses membres, de ce que chacun ressent vis à vis de la royauté, du Royaume-Uni, mais aussi de l’Europe (un thème cher à l’auteur). On suit également l’évolution technique de la société. C’est très agréable à lire, et c’est aussi très drôle par moments, et le passage Compte-rendu de réunion au parlement européen autour de la « guerre du chocolat » (peut-on accepter d’autres matières grasses que le beurre de cacao ? Si oui, comment l’étiqueter ? etc.) est vraiment désopilante, on se croirait dans la cour de récré du Petit Nicolas… mais avec des parlementaires… et tout le côté ubuesque des réglementations… Bref, j’ai passé un excellent moment en compagnie de cette famille, ses humeurs, ses mœurs, ses rêves, ses joies et ses peines. Je recommande à mon tour !

* Ceci dit, bien qu’adepte de très bon chocolat noir (70% grand minimum), de qualité, et autant que possible, de source équitable… l’un de mes plaisirs coupables sont les boules Lindt que l’on m’offre souvent à Noël, elles sont au lait, elles contiennent de l’huile de palme, mais elles sont si fondantes que je pardonne aux anglais d’aimer leur chocolat Cadbury 😀

Le royaume désuni, Jonathan Coe

J’ai emprunté cette bande-dessinée par curiosité et c’était une belle découverte. L’on suit un berger qui a son caractère et surtout du mal à accepter la présence du loup dans ses Alpes puisqu’il est responsable de la mort de plusieurs de ses brebis… Mais au fil de l’histoire, ces deux personnages vont se croiser, se « tourner autour » et apprendre en quelque sorte à vivre ensemble… Très intéressant, et des illustrations sobres et fortes à la fois.

Le loup, Jean-Marc Rochette & Isabelle Merlet)

Et puis, à la librairie, j’ai craqué pour ces deux albums jeunesse (je sais, je suis si faible…)

Satanés lapins : C’est l’histoire d’un ours qui vit seul au milieu de la montagne, loin de tout… et un jour, une famille de lapins, un peu envahissante, vient s’installer en face de chez lui. Il tente de résister à leurs assauts de gentillesse et de bon voisinage, mais ne va-t-il pas finir par craquer ? C’est drôle, j’habiterais bien dans son chalet et l’histoire se termine bien, évidemment !

L’hôtel tulipe : Ce sont les illustrations si mignonnes qui m’ont poussée à l’achat (et oui, il n’y a pas que le chocolat qui sait me susurrer des mots doux à l’oreille… les livres y arrivent également !). C’est une famille de souris des moissons qui, chaque année, plante des bulbes de tulipes pour y installer leur hôtel à la belle saison. C’est ainsi que l’on peut observer comment se déroule la vie de cette fleur au fil des saisons. Il y a le texte de narration, et, sans bulles : les bruits et les courtes conversations des animaux. C’est joyeux, superbement illustré avec des petits détails à observer, très amusant !

3 commentaires sur “Le royaume désuni / Le loup / albums jeunesse

  1. Le premier livre me paraît bien sympathique, mais ce sont les albums qui me plaisent le plus, les couvertures sont très jolies.
    Belle soirée Sophie
    Cathy

    J’aime

  2. Encore une très jolie sélection Sophie ! J’ai lu pas mal de romans de Jonathan Coe, assez caustiques, réalistes et teintés d’un humour qu’on pourrait qualifier banalement de british mais auquel je suis sensible. Celui-ci me tente énormément ! Anecdote perso sur le chocolat Cadbury : ma mère était petite fille pendant la guerre, et elle a goûté son premier chocolat avec les soldats Anglais qui étaient réfugiés chez ses parents. C’était donc un Cadbury, et elle voue toujours une passion sentimentale pour ce chocolat et son célèbre emballage violet…

    J’aime

Laisser un commentaire